L’association Biodiversité sous nos pieds et France Nature Environnement Isère obtiennent la suspension d’un projet d’extension de carrière aux Deux-Alpes

Suite aux requêtes de BSNP et FNE Isère, le tribunal administratif de Grenoble a suspendu, le 4 octobre 2021, un projet de renouvellement et d’extension de carrière de roches massives dans la commune des Deux-Alpes, au sein même de l’aire d’adhésion du Parc National des Écrins.

Ce projet a fait l’objet d’une autorisation environnementale délivrée par le Préfet de l’Isère, permettant de détruire et perturber 48 espèces animales protégées.

Cette autorisation a donc été suspendue pour défaut de raison impérative d’intérêt public majeur justifiant le projet.

À lire à ce sujet :

  • https://www.placegrenet.fr/2021/10/07/le-tribunal-administratif-suspend-le-projet-dextension-de-la-carriere-du-peuye-aux-deux-alpes/547593
  • https://actu.fr/auvergne-rhone-alpes/les-deux-alpes_38253/environnement-la-justice-suspend-un-projet-d-extension-de-carriere-dans-le-parc-des-ecrins_45497872.html

Contribution extérieure dans le cadre d’une enquête publique

Dans le cadre d’une enquête publique menée à Sassenage au sujet du projet de renouvellement et d’extension d’une carrière de calcaires (la carrière des Côtes) destinés à la production de ciment, nous avons soumis une contribution extérieure dans laquelle nous expliquons pourquoi ce projet ne devrait pas voir le jour selon nous.

Si des contributions ont déjà souligné les risques pour les riverains, comme celle de l’association Les Côtes de Sassenage, la nôtre a mis en évidence plusieurs arguments liés à l’impact environnemental du projet. Nous avons notamment souligné que:

  • Le projet ne s’inscrit pas dans la Stratégie Nationale Bas-Carbone et conduira nécessairement à d’importantes émissions de gaz à effet de serre;
  • Le projet est destructeur pour plusieurs espèces protégées;
  • Les mesures proposées pour limiter l’impact ne sont pas satisfaisantes car d’une part elles consistent en un réaménagement progressif qui devrait commencer le plus tôt possible sans durer jusqu’en 2060 comme c’est prévu, compte-tenu de l’urgente nécessité de préserver le climat et la biodiversité dans le meilleur état possible, et car d’autre part les mesures de compensation, censées compenser les impacts résiduels et inévitables, sont souvent inefficaces et ne remplissent pas leur fonction, comme en atteste une importante littérature scientifique dont nous avons cité quelques éléments, dont une méta-analyse.

Vous trouverez notre contribution ici:

Avancée des travaux de Biodiversité Sous Nos Pieds: décision du Conseil Constitutionnel

Crédits photo : D. Morel – Licence CC BY-NC-SA

Nos efforts portent leurs fruits, mais il y a plus de travail que jamais.

Cette semaine nous avons reçu deux nouvelles. Une bonne, et une mauvaise. 

Comme nous vous l’avions indiqué il y a quelques semaines, Dorian Guinard, Maître de conférences à Sciences Po Grenoble et membre de notre association, a fait parvenir une contribution extérieure aux membres du Conseil Constitutionnel qui devaient se prononcer sur la conformité à la Constitution de la loi qui permet des dérogations à l’interdiction de l’utilisation des néonicotinoïdes.

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Conseil Constitutionnel, rue de Montpensier, Paris

Biodiversité Sous Nos Pieds adresse une contribution extérieure au Conseil Constitutionnel

Dans la lignée d’autres associations de préservation de l’environnement, Biodiversité Sous Nos Pieds a souhaité adresser une « contribution extérieure » aux membres du Conseil Constitutionnel qui vont devoir se prononcer sur la conformité à la Constitution de la loi qui permet des dérogations à l’interdiction de l’utilisation des néonicotinoïdes.

Une contribution extérieure est un document par lequel des particuliers ou des associations produisent une note argumentée visant à défendre ou bien à exprimer leur désapprobation à l’égard de la loi votée par le Parlement.

Tandis que le débat porte principalement sur la nocivité de ces produits phytopharmaceutiques sur les pollinisateurs, notre association a eu à coeur d’attirer l’attention des membres du Conseil Constitutionnel sur les conséquences désastreuses et irréversibles que cette réintroduction entraînerait sur la faune du sol et du sous-sol. En effet, les pollinisateurs ne sont pas les seuls touchés par ces produits systémiques et les vers de terre, appelés parfois ingénieurs de l’écosystème, pâtissent également de l’utilisation des néonicotinoïdes.

En s’appuyant sur un ensemble de données scientifiques, Dorian Guinard, membre de notre association et maître de conférences en droit public à Sciences Po Grenoble, démontre que le caractère provisoire de la mesure
est en réalité effacé par les conséquences de l’utilisation des néonicotinoïdes, qui continuent de produire des effets bien après l’introduction de semences dans les sols, notamment à travers les processus de « bioaccumulation » et de rémanence importante de ces substances.

Une telle réintroduction compromet alors gravement les capacités des générations futures à satisfaire leurs propres besoins, en remettant en cause de façon substantielle la fertilité des sols, et est, notamment sur ce point, contraire à la Constitution.

L’association Biodiversité sous nos pieds interrogée par Dalloz

https://actu.dalloz-etudiant.fr/focus-sur/article/association-biodiversite-sous-nos-pieds/h/3595f0d36a2b1167afee46188e1786f9.html

Le 15 octobre 2020, Lucas Vincent, co-Président de l’association Biodiversité sous nos pieds était interrogé par Dalloz Actu Étudiant au sujet de la requête introduite devant le Tribunal administratif de Grenoble visant à suspendre les travaux de l’extension d’une carrière de roches massives sur la commune de Trept en Isère.

Une occasion d’aborder les dispositions du code de l’environnement et les moyens de droit invoqués devant le tribunal.