Prévu pour 2030, il fait suite aux échecs des plans Ecophyto I, lancé en 2008 qui visait une baisse de 50 % en 10 ans et remplacé par Ecophyto II en 2015, repoussant, cette fois, l’objectif à 2025. 

Cette 3° version devrait mettre l’accent sur la concertation avec l’ensemble des acteur.trices du secteur et la recherche d’alternatives. Le tout s’inscrivant dans cadre européen “et uniquement le cadre européen” ce qui signifie également que la France n’ira pas plus loin que les interdictions prévues par l’UE. 

Ce que l’on peut retenir pour le moment c’est surtout l’absence d’objectifs énoncés et si des moyens supplémentaires ont été promis, il n’ont pas non plus été définis. La stratégie devra être présentée d’ici l’été prochain. 

Extrêmement persistants dans l’environnement, néfastes pour la santé, ces polluants sont issus de produits que l’on retrouve partout dans notre quotidien : tapis, cordes de guitare, batteries de véhicules électriques, peintures, traitements pour l’acné, emballages de kebab, etc. 

Selon les estimations des journalistes, en Europe, 17 000 sites seraient contaminés à plus de 10 nanogrammes par litre, requérant ainsi l’attention des pouvoirs publics. 

Enquête complète à retrouver sur le site du journal !

Le S-métolachlore est un herbicide utilisé depuis 2005, notamment sur les cultures de maïs et est classé “cancérogène suspecté” depuis juin 2022. 

Ce sont ses produits de dégradations, dits “métabolites”, qui jouent un rôle majeur dans la contamination des nappes phréatiques à des concentrations « supérieures à la limite de qualité fixée par la législation européenne », selon l’Anses. 

Ces mêmes métabolites avaient pourtant fait l’objet d’un déclassement (de pertinents ils s’étaient retrouvés non pertinents, c’est-à-dire ne présentant pas de danger pour la santé humaine) au robinet en juin 2022. Cependant, ce déclassement ne vaut pas au niveau de la réglementation sur les eaux souterraines, dans lesquelles les résidus de l’herbicide restent pertinents, donc dangereux. 

Une cinquantaine de scientifiques ont mis en évidence que les principes d’une culture agroécologique, à savoir la valorisation de la biodiversité et le renforcement de la santé des sols, ainsi que l'adoption de mesures préventives telles que l'usage de variétés tolérantes ou résistantes aux maladies et des pratiques agricoles adaptées permettent une régulation naturelle des bioagresseurs. 

Une large diversité végétale sur la parcelle, la présence d’éléments paysagers tels que des haies sont en effet présentées comme liées à la régulation naturelle des bioagresseurs. 

L’état de 17 anciennes prairies a été comparé à celui de prairies qui n’ont jamais été labourées. Les résultats sont sans appel : en moyenne, les zones auparavant cultivées, n'abritent que 65% des espèces présentes dans les zones vierges de tout labour. Plus de 60 espèces végétales qui poussent sur les sites vierges ne sont jamais revenues sur les anciennes parcelles travaillées.

L’étude met en avant la fragilité des prairies qui constituent l’un des biomes les plus menacés. Elles sont pourtant cruciales pour prévenir l’érosion des sols, atténuer la sécheresse et offrent un abri pour des milliers d’espèces dont une centaines de pollinisateurs.