Agri’ Vélo Tour – Du 17 aout au 31 aout

1000 km pour interpeller le gouvernement sur l’impact des pesticides sur la biodiversité !

 

L’Agri Vélo Tour est une traversée de la France à vélo à la rencontre des agriculteurs et des agricultrices qui constituent la diversité et la richesse du monde agricole. Chaque soir, après avoir pédalé, une ferme nous ouvrira ses portes pour échanger sur ses pratiques agricoles et sa vision de l’agriculture d’aujourd’hui et de demain.

 

 

Pourquoi ce tour ?

Le 29 juin 2023, le tribunal administratif de Paris a condamné l’État [Recours Justice pour le vivant] : sa responsabilité a été engagée pour l’existence d’un préjudice écologique résultant d’une contamination généralisée de l’eau, des sols et de l’air par les pesticides et de l’effondrement du vivant qui en résulte. Le tribunal administratif lui donne jusqu’au 30 juin 2024 pour prendre toutes les mesures utiles pour respecter les objectifs de réduction des pesticides prévus par les plans Ecophytos et protéger les eaux souterraines des effets des pesticides et de leur résidus. Mais  pour l’instant, l’État n’a pris aucune mesure allant dans le sens de l’exécution de la décision du tribunal.

 

Face à ce constat, l’objectif est triple :

  1. interpeller l’État sur l’inexécution de la décision du tribunal administratif ;
  2. échanger sur la dépendance aux pesticides et sur la pertinence des plans Ecophyto et de la PAC ;
  3. proposer des modifications concrètes du cadre juridique des pesticides.

 

L’itinéraire ?

Départ de Crest le 17 août avec l’ASPAS ! Nous traverserons la biovallée et le Trièves avant de faire un crochet par Grenoble. Puis, cap au nord avec des pauses à Vienne, Lyon, et Mâcon. Nous sillonnerons ensuite le PNR du Morvan avant de longer l’Yonne jusqu’au Gâtinais Français, puis nous filerons par la vallée de la Chevreuse pour atterrir sur le plateau de Saclay, avant de rejoindre Paris.

Rendez-vous à Orsay le 31 août à 14h pour la dernière ligne droite vers Paris où nous organiserons un évènement festif !

 

 

 

Des évènements et conférences sur le trajet

Conférences et événements prévus le soir :

  • Crest et Die (17/08),
  • Grenoble (19/08),
  • Lyon (21/08),
  • Auxerre (27/08),
  • Orsay (30/08)
  • Paris (31/08).

Lieu précis et détails à venir !

 

Pédaler avec nous ?

Chaque jour, nous parcourrons environ 70 km, avec du dénivelé. Il est donc conseillé d’avoir un vélo adapté et d’être prêt physiquement. Chaque soir nous découvrirons une ferme et nous discuterons avec ses habitants des enjeux de l’agriculture de demain et des décisions politiques.

  • Pédaler avec nous plusieurs jours. Il est nécessaire d’avoir le matériel pour dormir dehors puisque nous dormirons en tente dans les fermes. Nous vous demandons également d’être autonome pour vos repas. >> Formulaire d’inscription à venir
  • Faire une seule journée de vélo. Aucune démarche particulière : il vous suffit de nous retrouver à 10h au point de départ du jour. >> Programme détaillé à venir
  • Participer à la dernière étape Orsay-Paris >> formulaire d’inscription à venir

Communiqué de presse / T3 de La Grave : recours citoyen contre le passage en force de la SATG

Alors même que la présence d’une espèce protégée rare a été constatée sur le site du projet de 3e tronçon du téléphérique de la Grave, la SATG est sur le point de lancer les travaux. Un passage en force que les associations de protection de l’environnement dénoncent et vont contrer par une nouvelle action en justice.

Rotations d’hélicoptères, présence sur le rognon rocheux, piétinement et destruction d’habitat naturel d’intérêt communautaire… Tout laisse à penser que la Société d’Aménagement Touristique de la Grave (SATG) lance les travaux d’implantation du troisième tronçon du téléphérique de La Grave, situé à 3300m sur le glacier de La Girose, avant le jugement sur le fond par le Tribunal Administratif de Marseille prévu en 2024.

Mountain Wilderness France, La Grave Autrement, la Société Alpine de Protection de la Nature – France Nature Environnement 05, FNE PACA, FNE AURA, la LPO PACA et Biodiversité sous nos pieds, déposent aujourd’hui un référé liberté visant la suspension immédiate des travaux menés par la SATG.

La révélation de la présence de l’Androsace du Dauphiné, espèce protégée au niveau national, sur le rognon rocheux par l’Office Français de la Biodiversité (OFB) et le laboratoire d’écologie alpine du CNRS (Univ. Grenoble Alpes, Univ. Savoie Mont-Blanc) a conduit nos associations à demander au Préfet des Hautes-Alpes, en conformité avec la loi sur les espèces protégées, de conditionner le démarrage des travaux à l’octroi d’une dérogation pour destruction d’espèces protégées. Celui-ci n’a plus que quelques jours pour répondre à notre demande ; sans attendre, la SATG veut passer en force et démarrer les travaux, ce qui provoquerait un risque caractérisé de destruction de l’Androsace et des dommages irréversibles sur cet environnement refuge pour d’autres espèces menacées par le changement climatique.

En parallèle de leurs actions devant les tribunaux, nos associations appellent tous les habitants et citoyens à se mobiliser pour faire stopper ces travaux, symbole de la poursuite déraisonnée d’un modèle aménagiste qui détruit notre écosystème depuis de trop nombreuses années. Alors que tous les voyants sont au rouge, pouvons-nous encore nous permettre ces projets obsolètes, coûteux, et profondément hors-sol ?

Il existe d’autres voies pour nos montagnes. À la Grave, un travail collectif pour un projet alternatif est en cours. Une alternative qui concilie montagne à vivre et montagne sauvage, qui permet de penser le territoire dans sa globalité, au-delà du “tout-tourisme”.


LES SIGNATAIRES

Conférence – L’encadrement juridique des pesticides : quelle protection pour la biodiversité ?

Retour sur la décision du Tribunal administratif de Paris du 29 juin 2023 Justice pour le vivant condamnant l’Etat pour plusieurs préjudices écologiques.

  • Par Dorian Guinard, Maître de conférence en droit public à l’UGA-Sc Po Grenoble, membre de Biodiversité sous nos pieds.
  • Lieu : Muséum de Grenoble
  • Le 15 septembre à 19h15

Retrouvez les communiqués de presse sur la décision ici et sur les raisons qui poussent les 5 ONG à faire appel de cette décision ici.

Communiqué de presse / Justice pour le Vivant : les ONG font appel pour obliger l’État à agir

Les 5 ONG environnementales de Justice pour le Vivant ont fait appel d’une partie du jugement rendu par le tribunal administratif de Paris le 29 juin dernier, afin d’obliger l’État à combler les failles des méthodes d’évaluation des risques des pesticides, reconnues de manière historique dans le premier verdict. L’État, condamné à respecter les objectifs des plans Ecophyto et à mieux protéger ses eaux, a lui-même fait appel de la décision, s’enfermant dans un refus d’agir pour enrayer l’effondrement de la biodiversité.

Dans sa décision du 29 juin dans le cadre de Justice pour le Vivant, l’action menée par POLLINIS, Notre Affaire à Tous, Biodiversité sous nos pieds, ANPER-TOS et l’ASPAS, le tribunal administratif de Paris a reconnu pour la première fois l’existence d’un préjudice écologique résultant d’une contamination généralisée de l’eau, des sols et de l’air par les pesticides, ainsi que la faute de l’État français dans cette situation. Il a été condamné à prendre les mesures nécessaires pour respecter les objectifs des plans Ecophyto et pour protéger les eaux souterraines du pays.

Les failles des procédures d’évaluation et d’autorisation de mise sur le marché des pesticides ont également été reconnues par le tribunal, mais la juridiction n’a pas contraint l’État à agir sur ce point. Considérant que la révision du processus d’homologation des pesticides est la condition sine qua none d’une réduction systémique et urgente de l’utilisation des pesticides en France, les 5 ONG de Justice pour le Vivant ont fait appel de cette partie de la décision, en déposant une requête devant la cour administrative d’appel de Paris le 29 août 2023. Elles cherchent à obtenir un changement concret des méthodes d’évaluation des risques des pesticides, préalable indispensable pour enrayer l’effondrement de la biodiversité.

« Dans sa décision de juin, le tribunal pointe clairement du doigt les failles de l’évaluation des risques des pesticides et leurs conséquences délétères sur le Vivant. Plutôt que d’en tirer les conséquences évidentes, les Ministres s’enferment dans un refus d’agir en faisant appel. Face à l’extrême urgence de la situation, notre appel vise à empêcher l’État de perdre plus de temps dans la lutte contre l’effondrement de la biodiversité. »

expliquent les ONG.

Face à sa condamnation et à la reconnaissance historique de sa responsabilité dans l’effondrement de la biodiversité, l’État a lui aussi fait appel du jugement rendu.

L’appel n’étant pas suspensif, l’État doit toujours, d’ici le 30 juin 2024 :

  • Prendre toutes les mesures utiles pour respecter les objectifs de réduction des pesticides prévus par les plans Ecophyto ;
  • Protéger réellement, comme la loi l’y oblige déjà, les eaux souterraines du territoire français des effets des pesticides et de leur résidus.

« C’est une véritable fuite en avant : même lorsque la justice le met devant le fait accompli et le condamne, l’État s’enferme dans l’inaction. En refusant de revoir sa gestion des pesticides, il refuse de protéger ses citoyens et l’ensemble du Vivant sur le territoire français. »

dénoncent les ONG.

Dans le cadre de ces appels, Phyteis, qui était intervenu aux côtés de l’État et avait défendu les Ministères concernés, non représentés lors de l’audience, pourrait de nouveau demander à intervenir dans cette nouvelle étape du recours Justice pour le Vivant.

L’association Biodiversité sous nos pieds et France Nature Environnement Isère obtiennent la suspension d’un projet d’extension de carrière aux Deux-Alpes

Suite aux requêtes de BSNP et FNE Isère, le tribunal administratif de Grenoble a suspendu, le 4 octobre 2021, un projet de renouvellement et d’extension de carrière de roches massives dans la commune des Deux-Alpes, au sein même de l’aire d’adhésion du Parc National des Écrins.

Ce projet a fait l’objet d’une autorisation environnementale délivrée par le Préfet de l’Isère, permettant de détruire et perturber 48 espèces animales protégées.

Cette autorisation a donc été suspendue pour défaut de raison impérative d’intérêt public majeur justifiant le projet.

À lire à ce sujet :

  • https://www.placegrenet.fr/2021/10/07/le-tribunal-administratif-suspend-le-projet-dextension-de-la-carriere-du-peuye-aux-deux-alpes/547593
  • https://actu.fr/auvergne-rhone-alpes/les-deux-alpes_38253/environnement-la-justice-suspend-un-projet-d-extension-de-carriere-dans-le-parc-des-ecrins_45497872.html